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Tables RondesLundi Les questions d'enseignement à la SMF : rayonnement et actions collectives Animateur : Fabrice Vandebrouck (Université Paris Cité) Intervenantes : Mélanie Guenais (Université Paris Saclay), Louise Nyssen (Université Montpellier).
Cette table ronde sera l'occasion de présenter les actions passées et en cours de la SMF concernant les sujets liés à l'enseignement des mathématiques. Nous mettrons en évidence comment le rôle fédérateur de la SMF a permis d'initier et de construire, au travers de la CFEM notamment, les différentes réflexions et analyses qui ont permis, ou non, d'influencer les différentes réformes récentes.
A partir des témoignages de Louise Nyssen et Mélanie Guenais, vice-présidentes de la SMF en charge de l'enseignement et la formation en mathématiques entre 2017 et 2025, nous aurons l'occasion de retracer un aperçu des très nombreuses interactions avec la communauté mathématique et scientifique, et de comprendre comment la SMF peut agir en tant qu'actrice de la société et participer à la vie publique. Un second temps sera laissé au débat, dédié aux thèmes qui pourraient faire l'objet de mobilisations futures autour de la question sensible de la place de l'éducation aux mathématiques dans notre société.
Mardi Est-il possible d'être objectif en mathématiques ? Animatrice : Mélanie Guenais (Université Paris Saclay) Intervenant(e)s : Laurine Lièvremont (Mines Paris), Arnaud Pierrel (Université de Poitiers). "Les invités présenteront leur travail de sociologie sur la question de l'objectivité dans l'enseignement des mathématiques comme dans la pratique des mathématiques dans le milieu de la recherche. Un temps d'échange avec le public permettra ensuite de laisser la place au débat" La question de l’objectivité dans l’enseignement est souvent synonyme d’analyse docimologique, cherchant à déceler d’éventuels « biais » dans l’évaluation des travaux des élèves par les enseignant·es. Mais que vise-t-on par cette notion de « biais » ? À partir d’une enquête sur les classes préparatoires scientifiques et le concours d’entrée à l’École normale supérieure, nous montrerons que les critères implicites de la définition scolaire de l’excellence mathématique engagent un certain rapport à la discipline qui survalorise l'intuition et la rapidité. Dès lors, l'excellence mathématique scolaire est une transposition partiale, "biaisée", de l'ensemble des savoir-faire et qualités constitutives du métier de mathématicien·ne. Réciproquement, les départements de recherche mathématique sont encore souvent perçus comme des lieux où des mathématicien·nes solitaires produisent des raisonnements et des preuves « objectives », sans « biais » et valables de tout temps. À partir d’une enquête ethnographique de quatre mois dans le département de mathématiques de Stanford, nous montrerons que les objets et énoncés mathématiques sont construits à l’aide de processus plus complexes et collectifs, qui font appel à des compétences peu visibilisées, et qui s’éloignent d’une conception simpliste de l’objectivité.
Mercredi Activités de diffusion : le moment d’évaluer ? Animateurs : Pascal Hubert (CIRM), Bertrand Rémy (Ens Lyon) Intervenant(e)s : Laurence Broze (Université de Lille), Olga Paris-Romaskievich (CNRS, Université de Lyon), Stéphane Seuret (Université Gustave Eiffel), Pierre Verschuren (Université de Besançon) La table ronde commencera par faire le point sur les différentes activités de diffusion des mathématiques auprès du grand public, et particulièrement des scolaires et des jeunes. Les motivations pour le partage et la diffusion des connaissances mathématiques sont variées. Sans être exhaustif, on peut considérer que ces activités peuvent répondre à des préoccupations sociales actuelles (au sens large), ou qu'un enjeu plus indirect les concernant est celui de la composition de notre future communauté académique. Quoi qu'il en soit, avec le recul de quelques décennies, se pose la question de mesurer de l'impact des initiatives de la communauté mathématique. La complémentarité des approches de diffusion suggère une grande diversité dans la manière d’évaluer (ou pas) cet impact, un point important dans cette évaluation étant l'influence d'autres acteurs, par exemple l'Éducation nationale.
Jeudi Impacts sociétaux de la recherche mathématique Animateur : Ivan Gentil (Université Lyon 1) Intervenant(e)s : Hadrien Cambazard (Grenoble INP - Université Grenoble Alpes), Adeline Leclercq Samson (Université Grenoble Alpes), Matthieu Romagny (Université de Rennes) Depuis quelques années, l'omniprésence des mathématiques dans l'industrie que ce soit dans la médecine, l'armement, le développement d'algorithmes, l'organisation de travail etc. montre qu'il est important de s'intéresser aux impacts sociétaux des mathématiques. Que ça soit de façon indirecte (on peut penser à Hardy qui en travaillant sur les nombres premiers ne pas imaginer son influence dans le développement de la cryptographie moderne) ou bien directe (on peut penser par exemple aux d'algorithmes portant sur l'automatisation du travail dans des usines), les mathématiques ont actuellement une influence grandissante qu'il est naturel de questionner. |